Les chercheurs de Novartis ont découvert une nouvelle cible médicamenteuse pour le traitement du paludisme. La découverte, publiée en ligne dans la revue Nature,[2] identifie phosphatidylinositol-4-kinase (PfPI4K) comme cible des imidazopyrazines, une nouvelle classe de molécules expérimentales antipaludiques qui inhibe le développement de plusieurs espèces de Plasmodium responsables du paludisme à chaque stade de l’infection chez l’hôte humain.
Les recherches en cours sur le développement des imidazopyrazines comme nouveau traitement contre le paludisme sont soutenues par le Wellcome Trust et Medicines for Malaria Venture.
Le paludisme tue plus de 660 000 personnes par an, dont la majorité sont des enfants africains. Bien que les traitements actuels soient efficaces contre les formes les plus courantes du paludisme, des publications récentes indiquent que l’efficacité des dérivés d’artémisinine est compromise dans certaines parties de l’Asie du Sud-Est. De plus, ces traitements ne sont efficaces que contre les stades sanguins aigus de la maladie, et certains patients présentent un risque de rechute après le traitement initial. Il est particulièrement important de prévenir les rechutes dans le cas de P. vivax, qui peut former des hypnozoïtes, parasites dormants pouvant demeurer dans le foie jusqu’à deux années avant de reprovoquer une infection au stade sanguin.
« Cette nouvelle cible du paludisme permet d’envisager le développement de la prochaine génération de médicaments antipaludiques capables de prévenir, traiter et bloquer la propagation du paludisme, un objectif clé de Novartis », a souligné Thierry Diagana, Directeur de l’Institut Novartis pour les maladies tropicales (NITD). « Les molécules qui inhibent cette nouvelle cible ont le potentiel de compléter notre pipeline actuel de médicaments antipaludiques, KAE609 et KAF156, et pourraient ouvrir la voie vers l’éradication de cette maladie. »
L’article décrit comment les scientifiques ont découvert une nouvelle classe de molécules présentant un noyau d’imidazopyrazines, pour identifier cette nouvelle cible du paludisme. « Nos chercheurs ont réalisé une vaste sélection phénotypique qui, associée aux outils modernes d’analyse et de modification génomique, constitue une plate-forme technologique de pointe pour découvrir et valider les cibles médicamenteuses pour la découverte de la prochaine génération de médicaments antipaludiques », a déclaré Martin Seidel, Directeur de l’Institut de génomique de la Fondation Novartis pour la recherche (GNF).
Ils ont ensuite isolé les souches de parasites devenus résistants à la classe de molécules et identifié les gènes mutés. Pour l’un de ces gènes, PfPI4K, les expériences biochimiques ont montré que les imidazopyrazines agissent en interaction avec la poche de la kinase qui fixe l’ATP. Les chercheurs ont également montré que ces molécules sont actives contre les isolats de terrain de stade sanguin des principaux agents pathogènes du paludisme humain, P. falciparum et P. vivax, et inhibent les hypnozoïtes de stade hépatique d’un parasite, P. cynomolgi, étroitement associé à P. vivax.
Les chercheurs de GNF et NITD ont collaboré avec une équipe internationale de chercheurs de l’Université de Californie, San Diego, et de l’Université Columbia.
Un engagement plus large en faveur de la lutte contre le paludisme : la « Novartis Malaria Initiative »
Ces recherches s’inscrivent dans un engagement plus large de Novartis et complètent notre pipeline actuel de médicaments antipaludiques, KAE609 et KAF156, en faveur de la lutte contre le paludisme. Figurant parmi les programmes d’accès aux médicaments les plus vastes organisés par l’industrie pharmaceutique, la « Novartis Malaria Initiative » met l’accent sur le traitement, l’accès, le renforcement des capacités et la recherche et développement. Au cours des 10 dernières années, l’initiative a fourni plus de 600 millions de traitements à prix coûtant au secteur public de plus de 60 pays endémiques. Novartis estime que l’amélioration de l’accès aux médicaments dans les pays en développement ne consiste pas simplement à acheter des médicaments et à les distribuer, mais qu’elle nécessite également de réunir des compétences dans les domaines des bonnes pratiques cliniques, de la gestion logistique et dans d’autres domaines, afin de garantir une approche durable sur le long terme pour l’amélioration de la santé. Pour plus d’informations, consultez le site www.malaria.novartis.com
A propos de Novartis
Novartis propose des solutions thérapeutiques innovantes destinées à répondre aux besoins en constante évolution des patients et des populations. Basé à Bâle, en Suisse, Novartis propose un portefeuille diversifié de produits susceptibles de satisfaire au mieux ces besoins : médicaments novateurs, soins ophtalmiques, médicaments génériques peu coûteux, vaccins, instruments de diagnostic, produits de santé en vente libre et produits vétérinaires. Novartis est le seul groupe international à occuper une position de leader dans tous ces domaines. En 2012, Novartis a réalisé un chiffre d’affaires net s’élevant à USD 56,7 milliards et dépensé environ USD 9,3 milliards (USD 9,1 milliards hors charges pour pertes de valeur et amortissements) pour la recherche et le développement (R&D). Le Groupe Novartis emploie quelque 133 000 collaborateurs à plein temps et déploie ses activités dans plus de 140 pays à travers le monde. Pour plus d’informations, veuillez consulter notre site Internet : http://www.novartis.com
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Références
[1] Organisation mondiale de la Santé, http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs094/en/
[2] Publication Nature : http://dx.doi.org/10.1038/nature12782