Le HCR avertit que « l’espace humanitaire » s’amenuise rapidement en Côte d’Ivoire

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Melissa Fleming – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 4 mars 2011 au Palais des Nations à Genève.

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Le HCR a averti aujourd’hui que l’accès aux organisations humanitaires à Abidjan et dans d’autres régions de la Côte d’Ivoire s’amenuise rapidement alors que l’insécurité s’aggrave.

À Abidjan, le nombre estimé de personnes déplacées, qui ont pour la plupart fui les combats à Abobo, dépasse désormais les 200 000. Nombre d’entre elles vivent chez des amis ou des parents, mais beaucoup d’autres, peut-être un quart des personnes déplacées, sont logées dans des hébergements temporaires autour de la ville, notamment des églises et d’autres centres municipaux. Ces groupes ont un besoin urgent d’aide humanitaire.

Le HCR cherche à avoir accès à ces individus vulnérables, notamment en travaillant par le biais d’ONG avec lesquelles nous avons mis en place une coordination. Mais l’espace humanitaire à Abidjan comme ailleurs en Côte d’Ivoire se rétrécit très nettement. Depuis le lundi 28 février, un grand nombre de réfugiés originaires du Libéria, qui sont dans l’impossibilité de rentrer chez eux, ont trouvé asile dans l’enceinte du HCR à Abidjan.

À Abobo, où vivent normalement près de 1,5 million de personnes, les récents combats ont interrompu les communications en détruisant les émetteurs des SMS et de la télévision. Nous sommes encore profondément préoccupés par le sort d’un groupe de 60 familles prises au piège dans une église et dépourvues de vivres, d’eau ou d’installations d’assainissement. Nous avons fait appel aux combattants en leur demandant de les laisser sortir. L’insécurité à Abidjan s’est aussi étendue aux secteurs des Deux Plateaux, de Cocody et de Koumassi, ainsi qu’au quartier des affaires du Plateau. Nous observons un nombre croissant de barrages routiers.

De violents combats ont aussi fait rage à l’ouest du pays autour de Duékoué ainsi qu’à Blolequin, à environ 90 kilomètres plus au sud. Nous estimons que quelque 70 000 personnes sont actuellement déplacées à l’ouest et nous continuons à voir un grand nombre de personnes qui traversent la frontière vers le Libéria.

Dans l’est du Libéria, le HCR a enregistré près de 40 000 réfugiés depuis les élections en novembre. Depuis le 24 février, ils ont été rejoints par 32 800 nouveaux arrivants qui font peser des pressions considérables sur les communautés locales et les autorités libériennes. Les communautés hôtes et les réfugiés ont besoin de vivres, et les problèmes d’accès routier continuent d’entraver l’acheminement des secours aux personnes dans le besoin. Entretemps, le HCR se hâte de construire un deuxième camp.

HCR